jeudi 15 avril 2010

Séquences, répétitions...


et l'article des Cahiers du Cinéma : " Journal. Énergie renouvelable : Comment les internautes samplent Pulp Fiction ..., ou le Tempo des détails."

vendredi 9 avril 2010

Séquence

La durée cristal
La séquence est dans la photographie la distorsion à la fois la plus naturelle et la plus étrange infligée à son essence supposée.


Eadweard Muybridge. Chronophotographie


L’interruption, l’instant

(....) Non plus la photo dans sa facticité, sa matérialité, son unicité. Mais bien la photo comme limite absolue; corps intérieur du film qu’elle constitue et reconstitue, par différence, virtuellement. Ainsi se profile à nouveau la photo comme impossible photogramme, d’une autre façon que dans l’apologue de Rossellini. Ces temps d’arrêt (qui donnent pourtant l’impression d’être soudés entre eux) désignent un point de fuite : il naît de la divisibilité propre de l’espace, dès qu’on attente à la continuité et à l’illusion de son mouvement “naturel”. Cette divisibilité va même au-delà du photogramme, en un sens, puisqu’elle suppose un espace “entre” les photogrammes, bien que ce soit dans le photogramme qu’elle trouve sa limite matérielle, si on sort du film et du temps de projection. quand on s’y tient, c’est une sorte de photogramme mental, virtuel, qui se trouve alors projeté, une image d’image laissée au soin du spectateur, quoiqu’à chaque moment programmée par le film.

“L’entre-images”, Raymond Bellour. Ed. de la Différence.


Duane Michals