mercredi 31 décembre 2008

Eric

Si “le cinéma organise la succession des images selon un scénario accréditant la forme d’un récit” (1) la vidéo semble en être orpheline, du moins existe sans solliciter le récit (2) Son déroulement s’effectue autrement, sans références littéraires ou romanesques. L’intention se trouve ailleurs en deçà d’un scénario. Elle peut se contenter d’être un mode opératoire sans préméditation, une vidéo surveillance sans cadre, juste un champ optique développé en plan fixe ou surmenage visuel. Elle peut tourner indéfiniment, en boucle, existant plus dans son dénuement que par un travail de lumière, de montage et de qualités cinématographiques. Un film sur pellicule est physiquement toujours fini, il est dans un autre temps, au contraire du support numérique qui habite le présent, jamais achevé, toujours à refaire, à modifier, qui sollicite l’intervention et s’épuise en renaissant sans cesse. Ce commencement répété neutralise le mouvement, percute le temps, anéanti le début et la fin d’une narration possible. 
“Eric” est dans une représentation liquide, une voix noyée, en attente de (re)naissance. il semble éloigné de sa peau, sans adhésion à un quelconque écran et flotte dans une vague anatomie. En l’excluant la communauté se vide de l’image d’Eric, il reprend ce qu’il n’a plus mais ne laissera pas un simulacre sécurisé de nos choix politiques.
P.R.


1.“Du monde et du mouvement des images” 
Jean Louis Schefer.

2. Excepté bien sur les débuts du cinéma avec “Arrivée d’un train en gare le Ciotat” ou “la sortie des usines Lumières à Lyon”

“Eric” est à l’origine un reportage vidéo : “Le soleil se lève aussi” réalisé et diffusé 
par mynicetv dont nous avons utilisés des extraits audio, et que nous remercions.


"Eric" Vidéo couleur 6,05 mn ©combesrenaud2008

lundi 29 décembre 2008

L'excès d'images ?

Si l’horreur est banalisée, ce n’est pas par ce que nous en voyons trop d’images. Nous ne voyons pas trop de corps souffrants sur l’écran. Mais nous voyons trop de corps sans nom, trop de corps incapables de nous renvoyer le regard que nous leur adressons, de corps qui sont objet de parole sans avoir eux-mêmes la parole. Le système de l’information ne fonctionne pas par l’excès des images, il fonctionne en sélectionnant les êtres parlants et raisonnants, capables de “décrypter” le flot de l’information qui concerne les multitudes anonymes. La politique propre à ces images consiste à nous enseigner que n’importe qui n’est pas capable de voir et de parler.

“Le spectateur émancipé”. Jacques Rancière. La fabrique éditions

samedi 13 décembre 2008

Pornographie

La photographie pornographique a bousculé les distances de représentation aux corps. Elle a quitté le corps alangui, romantique dans un décorum petit bourgeois, pour s’approcher, s’approcher encore et en corps, effleurer, pénétrer. Comme le capital financier, la pornographie annule l’éloignement, il n’y a plus de posture offerte, il s’agit de fouiller les corps afin d’extorquer ce qu’ils peuvent encore produire, ce qui est exploitable, même de pauvres images. Coïncidence (?) de son développement avec l’ imagerie médicale, qui nous transporte de l’extérieur à l’intérieur en passant à travers. Et cela en négatif. De l’image radiographique, à l’échographie tout le monde sait interpréter un négatif. Le négatif, image première, du corps scruté, examiné. Saint Suaire technologique.



jeudi 11 décembre 2008

The Waves Interactive installation Thierry Kuntzel

The effect may take its own sweet time but it is gripping. Viewers, facing a screen on which a wave is shown surging forward and breaking, enter a corridor and walk towards the image, irresistibly drawn towards the swelling sea. Yet the closer they approach, the clearer it becomes that their own movement affects both the speed of the wave and the volume of the sound for the swell slows until it freezes into a black-and-white image while the sound fades to silence. Backing away, viewers then create the opposite effect.

Thierry Kuntzel, The Waves, 2003

The change is gradual and follows the pace set by the viewers’ stride, and this merging generates a certain fascination tinged with joy before a wave that is about to wash over us but which we control. The device also gives rise to a feeling of anxiety, the kind we get in a nightmare. Slowing down the image, far from reassuring us, paradoxically creates an effect of powerlessness.

The paradox in this case articulates a certain relationship to knowledge and probably to the other in terms of desire and temptation. In a marvelously poetic and effective way, it puts in play that attraction sparked by knowledge that is elusive, ungraspable, fleeting.
 
The Waves est sur le site: http://www.fascineshion.com/thierrykuntzel.html

mardi 11 novembre 2008

Exposition de la série photographique "Intérieurs" à la Galerie ARTSTARTE.

Dès le XVII siècle, la peinture a traité la représentation des ruines. Peut-être pour nous rappeler la vacuité de toutes choses? De notre invention d’une nature maîtrisée et disponible pour nos ambitions à l’autre face d’une “nature qui reprendrait ses droits”. Ou bien, tenter de débarrasser l’architecture de son décorum, pour ne peindre que son squelette, sa structure? La photographie dès ses débuts a repris le sujet, dans ses collectes à prétexte documentaire. Peut-être se laissa-t-elle convaincre que si la main de l’artiste interprétait le réel, l’appareil photo, lui enregistrait les choses sans hiérarchie, ainsi son rôle naturel serait juste de “faire voir”. Vers les années 80, la photographie contemporaine s’est orientée vers les “non-lieux” zones urbaines délaissées, paysages détruits par la répétition et la médiocrité architecturales. Une certaine proximité avec la ruine. Nostalgie sous-entendue, qui trouve son expression plastique dans une platitude revendiquée, une esthétique du constat objectif et passif.
Marie va opérer un très léger “décadrage” qui a son importance, et proposer au milieu des vestiges une dynamique, une mise en ordre géométrique et ce dans un processus particulier. De son passage dans ces lieux désolés, elle va photographier, revenir sur ses pas, le même jour ou plus tard, puis chercher et sélectionner sur la planche contact deux images qui se suivent. Deux images possibles pour reconstituer un lieu improbable. Ce ne sera peut-être pas le même lieu ni le même jour, mais le petit espace, l’intervalle physique sur le film entre deux photographies va reconstruire, permettre de créer un autre paysage. Il ne divise pas l’image, il rassemble pour autre chose. Cette zone de non image, de vide, va devenir l’axe, l’articulation d’une reconstruction. Cet intervalle ne pouvait exister que dans le temps, temps écoulé entre deux prises de vues. Ainsi, Marie propose une liaison entre la dépouille d’un lieu et son devenir. La proposition est complexe, car l’image est sans artifice, sans désir de séduire, en noir et blanc, sombre. Elle ne se présente pas non plus dans un cadrage formel, une composition agréable à l’oeil, elle est linéaire, forçant notre regard à aller de l’une à l’autre essayant de recomposer une perspective qui défaille. Son regard devient le nôtre et insuffle un mouvement, une pulsation au coeur même du processus photographique.
Il y a dans les oeuvres présentées, le fragment précurseur des travaux vidéo de 2007-2008. Deux photographies c’est le début d’une séquence, une fraction de 24 images secondes, c’est aussi le désir de prendre appui, de renouer avec un travail réalisé afin de développer le suivant. Induire une action, comme dans ses photographies.
PR

Intérieurs 01 /format 141 x 47 cm/© MarieCombes
www.combesrenaud.com

Exposition du 4 au 7 décembre 2008
Ouverture le 4 décembre de 18h à 22h
ARTSTARTE
70, rue de Babylone
75007 Paris
Vendredi, Samedi, Dimanche, ouverture de 13h à 20h

dimanche 26 octobre 2008

Diapason Gallery in Brooklyn NY October 26th 2008

The exhibition "THE RESOUNDING IMAGE" at the Diapason Gallery in Brooklyn NY October 26 2008, featuring the work of AKI ONDA + MPLD, BRUCE MCCLURE, FABIENNE GAUTIER, COMBES & RENAUD, SYLVAIN FLANAGAN.
http://www.diapasongallery.org/

During this exhibition the video "Anibray Transmission", part of the series "Unstill picture(s)", will be shown.
www.combesrenaud.com

lundi 20 octobre 2008

THE RESOUNDING IMAGE

AKI ONDA + MPLD BRUCE MCCLURE
FABIENNE GAUTIER COMBES + RENAUD SYLVAIN FLANAGAN
THE RESOUNDING IMAGE
DIAPASON GALLERY FOR SOUND AND INTERMEDIA
OCTOBER 26TH 2008 - 8 PM - $ 10

The seven artists gathered for this show come from a range of different artistic practices. Music and sound art, film and photography, performance and installation are some of the ele-ments of their respective work.
As sound composers and performers, they are interested in the cinematic and evocative qualities of sound. As photographers and film makers, they look for inherent musical qualities of images and their display. All of them look to unfold by some degree narrative structures (whether broad or minimal, open-ended or finite) within the time frame of the live show.
Resounding Image brings these artists together because of their shared interest in intermedia cross-pollination. As a one-night event, it defines a space and a time for sound and image to meet and interact sympathetically.

Aki Onda and mpld (Gill Arno)
Cassettes, walkmans, electronics. Amplified slide projectors.
Aki Onda is an electronic musician, composer, and photographer. Onda was born in Japan and currently resides in New York. He is particularly known for his Cassette Memories project - works compiled from a “sound diary” of field-recordings collected by Onda over a span of two decades. Onda’s musical instrument of choice is the cassette Walkman. Not only does he capture field recordings with the Walkman, he also physically manipulates multiple Walkmans with electronics in his performances. In another of his projects, Cinemage, Onda produces slide projections of still photo images set to live guitar improvisation.
www.akionda.net

Gill Arno was born in Italy, where he studied art and typography before moving to New York in 1997. His current work includes video, photography, print, sound recording and composition, installations and live performance. In the project mpld old modified slide projectors are used in a live setting. Static images from found slides become pulsating and fade one into another, while the projectors’ mechanical sounds are tapped and processed to reveal their musical possibilities.
Arno often collaborates on- and off-stage with other artists. He publishes books, recordings and other multiples via his own imprint, Unframed, and runs Fotofono, a small studio in Brooklyn where public events are sometimes held.
www.m-i-c-r-o.net/mpld
www.unframedrecordings.net

Bruce McClure
16mm projectors, pedals.
Bruce McClure graduated from architectural school in 1985, received his license to practice in 1992 and continues to work in offices in New York City. In 1994 his interests turned from static to moving images and now occupy most of his time when not at work. Originally attracted to abandoned technologies, he began working with effects created by a variety of simple devices such as the phenakistascope (1830). Recombining spinning discs and Edgerton’s xenon flash (1930) gave rise to a mongrelized roto-optics that eventually suggested the movie projector as the best means to wallow in temporal dynamics. His projector performances have been included in many national and international events including the Whitney Biennial, Rotterdam Film Festival, and Image Forum (Japan). Since 2002 he has shown annually at “Media City” Film festival, Windsor Ontario where he has premiered many works and won several awards.

Fabienne Gautier
Movies on DVD: Iceland 4’19 and Passing 9’40
Passing is a short slice of life on the street. One homeless person dealing with his isolation on the streets of Paris. Iceland was shot in B&W super 8 while driving across Iceland in 2004. Iceland’s landscape seemed to reflect a particular internalization of feeling. This work speaks to this internal mind.
Fabienne Gautier - Artist/Filmaker. Paris. Fabienne’s work comprises Film - Video - Photography and Installations. She is interested in developing the interplay of Audio and visual in order to extract and demonstrate their diverse impacts on the Audience. Internationally, her work has been exhibited at The New Museum Of Contemporary Art NYC; the Kitchen NYC, Locarno and Rotterdam as well as Galleries and Underground Festivals. Her Short Film NIGHT WALK has been awarded Best Experimental Film at the Delta Festival 2006. Fabienne’s latest piece PASSING will be screened at the 25th Kassel Dokfest Festival in Germany.
http://gautier.fabienne.free.fr

Combes & Renaud
Video on DVD: Anibray Transmission 5’26
The same countryside landscape was photographed from the same spot at different times of the day and different days. The polaroids were scanned and edited in a video where the same landscape fades in and out of itself in a silent yet musical fashion.
Combes & Renaud are Paris based artists and photographers. They started a series of work "Unstill pictures" which are videos using stills and sound. They were recently commissioned to represent France at the International Exhibition in Saragossa (Spain) in 2008.
www.combesrenaud.com

Sylvain Flanagan
3 slide projectors, slides and recorded vocal sounds 13’
Sylvain Flanagan is a Brooklyn based artist working with sound and images. His work has been shown in Europe and New York galleries in art venues such as Museum of Contemporary Art of the city of Paris, Galerie Eric Dupont, Hopital Ephemere, Knitting Factory, Galapagos Art Space, Gallery Siseshow, Gallery Sensei.
... “ With visual - slides projections - and musical installations, I work on relations between imag-es and sounds. I am interested in the paradox between the fact that still images are inherently silent but also have a potential for sound and music. Improvising vocal sounds on photographic images, I give these a voice and a dimension in time “...
www.sylvainflanagan.com


Resounding Image is an original idea of Gill Arno, Fabienne Gautier and Sylvain Flanagan.

Diapason Gallery for Sound and Intermedia
882 Third Avenue (between 32nd and 33rd Street), 10th floor
Brooklyn NY 11232
Subways: D, N, R to 36th Street
www.diapasongallery.org

jeudi 9 octobre 2008

News Vidéo " Non arrêt sur image(s): Montromant "

La pièce "Montromant" est en ligne sur le site de Kasper T. Toeplitz : http://www.sleazeart.com/
Réalisé durant l’hiver 2007 cette vidéo a été traversé par plusieurs interprétations. L’abandon du rendu pictural pour le médium numérique, exigeait une spécificité visuelle, éviter une simple substitution technologique. Contrairement aux précédents travaux ou l’image se construit dans son cadre, nous souhaitions rendre perceptible un hors champs, à la frontalité du déroulement offrir un débordement du cadrage. Avec la sonorisation nous avons cherché une pulsation sourde, une note qui évoque les bruits du monde. La musique s’installe progressivement, et à chaque fois gagne en durée, tandis que la lumière décline. Nous avons utilisé des extraits de “Capture”, oeuvre de Kasper T. Topleitz d’une réelle densité émotionnelle, qui comme le paysage se dévoile à chaque écoute.
"Montromant" 2007-2008 - version courte 9,42 “.


dimanche 5 octobre 2008

Objectivités

Un extrait de l'exposition " Objectivités " au Musée d'Art Moderne de la ville de Paris - ARC, première rétrospective retraçant la passionnante histoire de la photographie à Düsseldorf des années 60 à aujourd'hui. Démarches objectives pour la plupart construites sur la théorie des séries, le subjectif apparaît dans ces récurrentes formalités.
« Traitant aussi bien du paysage ancestral que de l’événement particulier, du local ou du global, de l’archétype ou du portrait, leur esthétique passe d’un style purement documentaire à une image plus picturale, spectaculaire et parfois entièrement manipulée par ordinateur.
Les problématiques soulevées par le médium photographique se trouvent ainsi condensées, proposant une objectivité bel et bien plurielle.»

Bernd & Hilla Becher

Ursula Schulz-dornburg


Thomas Ruff

mardi 30 septembre 2008

Matière à paysage

Croquis visuels et sonores un matin d'été, la découverte émouvante d'une végétation exubérante sur le site des Anciens Abattoirs à Marseille.






vendredi 26 septembre 2008

Futur composé | Future Perfect

Future Perfect | Futur Composé

Our cities, on an unprecedented scale, are grappling with the debris of industrial disintegration. Its ubiquitous remnants – machines, monuments, ruins - are reminders of globalization’s unapologetic restructuring: production and consumption having shifted in response to the new international division of labor. The spatial result of post-industrialization is a changing urban anatomy, appearing at times punctured, grafted or scarred, with dystopic gaps as evidence of the contemporary political economy. At once bleak and opportunistic, these de-industrialized sites allow for an exciting new mode of urban intervention. We are interested in working with these remnants and imagining precise localized interventions. In the case of Marseille’s Anciens Abattoirs, a site slated for demolition for the upcoming construction of the city’s Grande Mosque, we propose folding the remnant architecture into a new urban node: fragmented, partially programmed, flexible in its design, intentionally unresolved. The interior of a meat processing plant is stripped of accessory debris, stabilized, minimally dressed and offers a space for scenographic installation.
Anya Sirota | Jean Louis Farges 2008

Future Perfect | Futur Composé
Agence Ako Aki
Anya Sirota | Jean Louis Farges
Exposition virtuelle et scénographie: "Non-arrêt sur images(s)"
Installation vidéos - photographies d'un travail sur le paysage
Auteurs : Combes & Renaud
Lieu: Anciens Abattoirs de Marseille

«Future Perfect | Futur Composé» s’inscrit dans une série de regards sur les lieux postindustriels marginalisés. L’environnement des Anciens Abattoirs est un espace où la friche exprime la tension entre le construit et le végétal, rappropriation de l’espace urbain, victoire du vivant, elle enrichie ces vestiges de la désintégration industrielle. L’installation est une proposition virtuelle du paysage et du bâti. Un dialogue s’établit entre le lieu et l’image. Cette scénographie réinvente un lieu marginalisé en offrant un imaginaire, une espérance.


Repérages des Anciens Abattoirs de Marseille :
Dans cet environnement particulier que sont les Anciens Abattoirs, nos travaux sur le paysage, plus précisément sur le rapport peinture/photographie/vidéo tentent un dialogue sur la mémoire,
l’histoire des lieux et les représentations du paysage. La friche, espace de tension entre le construit qui fût et le végétal en lutte pour se rapproprier le site, lieu de pulsion du vivant, s’adapte dans cette histoire de la mutation industrielle. Ce site dédié à la mort des animaux, devient une réflexion sur les friches et les espaces délaissés, un lieu de vie, de matière à paysage.


©photographies:combesrenaud

jeudi 25 septembre 2008

Les instants chavirés....

J'ai découvert aux Instants Chavirés, dans l'ancienne brasserie Bouchoule, espace d'exposition à Montreuil présentant une approche croisée des arts visuels et sonores, l'exposition "La Spécificité des Sols" et l'œuvre étrange d'un artiste, Vincent Mauger. 
Cette exposition s’inscrit dans le cadre de la 9ème biennale d'art contemporain en Seine-Saint-Denis: Art Grandeur Nature. Vincent Mauger a une approche de l'espace dans cette installation où le visuel est aussi une expérience de la dimension sensorielle. Ce sol étrange déstabilise le spectateur, sur cette surface, des formes, en parpaing de béton, rugueux, alvéolaires, sortes d'atomes écrêtés. Dans cette œuvre, le médium rigide déployé dans l’espace, se plie à un jeu graphique de noir et de gris, et propose une exploration sensible des états d’un pixel surdimensionné, pris dans la masse de la matière.

©combes&renaud

vendredi 19 septembre 2008

"Ethologie ?" Version sous-titrée.

La version anglaise de "Ethologie?" est désormais en ligne sur You Tube, cette vidéo dans la série "Non-arrêt sur image(s)" est le premier volet d'un triptyque. L’idée d’un texte à caractère scientifique s’est imposé avec force et évidence après avoir réalisé la séquence photographique. Peut-être était-elle déjà là, par nos lectures, avant de pouvoir prendre corps? La verticalité de l’image, dans un cadre horizontal, crée une sorte de fenêtre d’observation, renforcée par l’effet négatif, une mise à distance du sujet. Les voix sont comme des commentaires d’observations enregistrés au dictaphone. Le collage entre la nature de l’image et les extraits cités, bien que parlant des fourmis semble nous concerner directement.


©Ethologie?

« Ethologie ? » DVD pal, durée 12mn / noir et blanc / 2007
Auteurs : Combes & Renaud
Texte: " La véritable histoire des fourmis" Luc Passera
Son: Gregg Anthe
Voix: Emmanuelle Desmonts-Roudgé, Gregg Anthe
Traduction: John Kingston Olliver
Genre : Art Vidéo, film expérimental, projection grand format

mercredi 10 septembre 2008

Wildproject : la revue culturelle d'écologie

Wildproject est un projet éditorial multimédia (Internet et librairie) qui veut diffuser et développer la pensée écologiste. Ce projet est une belle découverte, un nouveau visage dans le déroulement et l’évolution de cette pensée. Rendez vous mensuel sur Internet : dossiers et portraits dans les domaines de la création et de la recherche.
http://www.wildproject.fr/morison.html

mardi 9 septembre 2008

L'ombre et la lumière

Extrait de " Génie du non lieu "
Georges Didi-Huberman
Les Editions de Minuit 2005


Apparition incertaine de l'humain dans l'ombre ou la lumière : signe de son humilité fondamentale. Son peu de chose dans le lieu, c'est à dire dans le temps. (...) "D'où sommes-nous? Je ne sais pas du tout, nulle part, partout, partout, dans l'air, dans le feu, partout (...). Nos corps, où ? Nos corps, de l'air ! Le mouvement ? Si lent ! Quelle lenteur, les souvenirs, vagues ! Et puis ? Et puis ? Tout sombre, tout vit, tout bouge, tout revient, rien n'est passé ..*."
*A. Giacccometti ,Carnets.

une image de la prochaine vidéo

©Photographie: Combes&Renaud

vendredi 5 septembre 2008

"Non-arrêt sur image(s)"

Verturine est une commande pour le Pavillon Français, présentée à l’Exposition Internationale de Saragosse 2008. La projection de la vidéo prend appui sur un jardin légèrement pentu, installé au premier étage du pavillon et en occupe toute la largeur. La séquence insiste sur les variations de lumières, la course des nuages qui traversent le paysage. Ce n’est pas une représentation de la nature, mais un espace agricole qui conserve une certaine douceur dans les courbes du terrain. Le rendu pictural, accentue le sentiment d’une campagne qui n’est plus que dans notre imaginaire. La notion de paysage est aujourd’hui liée à celle de l’environnement, comme pour en assurer son immuabilité par surveillance scientifique. Mais le paysage est avant tout une surface de projection pour notre inconscient, un espace où nous cherchons l’adhésion au sentiment de nature. Si, il peut être un réceptacle et fonctionne comme un double, il faut alors accepter cette mutation incessante entre nos représentations. Placé là, dans la continuité du jardin, espace de maîtrise, il évoque l’existence d’un système instable.


Installation du jardin, du cyclorama, des projecteurs...


©Photographies: Christophe Ponceau

Combes & Renaud , "Non-arrêt sur image(s)", installation pour le Cyclorama du Pavillon Français, vidéo 8,40mn, montage en boucle, muet, couleur, surface de projection, deux vidéos projecteurs: 14,20mx6m.
Scénographie du Pavillon Français: Christophe Ponceau
Exposition Internationale Saragosse 2008, du 14 juin au 14 septembre.

mercredi 3 septembre 2008

La Fondation " Caixa" à Madrid


La Fondation Caixa située dans le centre historique de Madrid, près du Prado et du musée Thyssen-Bornemisza, dessinées par les architectes Herzog et de Meuron est la restauration exemplaire d'un modèle de l'architecture industrielle. À droite une surprise esthétique assez jubilatoire : un mur du paysagiste Patrick Blanc. Broderies végétales et dentelles de métal offrent à cette architecture aérienne un étonnant dialogue des textures dans l’environnement urbain.


mardi 22 juillet 2008

Rétrospective Richard Avedon

"Et si un jour se passe sans que je fasse quelque chose en lien avec la photographie, je pense que j'ai négligé quelque chose d'essentiel dans mon existence, comme si j'avais oublié de me réveiller. " R.A

Enfin à Paris une rétrospective du travail de Richard Avedon, et cette magnifique série « In the American West », de grands portraits en noir et blanc, d’hommes et de femmes sur fond blanc. lls sont là, saisissants, émouvants. Chaque regard montre toute la présence et l’extrême fragilité de l’humanité : sa bouleversante beauté.


vendredi 11 juillet 2008

Pavillon Français Expo 2008

Quelques photographies de la scénographie, atmosphère scientifique au rez-de-chaussée: les problématiques de l'eau et son avenir.



Au premier étage, un subtil va et vient entre le jardin et la représentation vidéo d'un paysage.

Cyclorama du Jardin: "Non-arrêt sur image(s)" Vidéo: Combes&Renaud


©Photographies : Jean François De Witte

Scénographie du pavillon et du jardin: Christophe Ponceau
Crédits photographiques:
Agence : Anouk & Co.
Photographe : Jean François De Witte
Direction artistique : Anouk Sendrowicz

mardi 8 juillet 2008

Pavillon de la France, Exposition internationale Saragosse

J’ai pensé à cette algue bleue, la plus ancienne forme de vie apparue sur la planète.
À l’entrée, un géant a laissé ses bottes, c'est un jardinier. Le deuxième espace bleu outremer est une eau profonde, presque noire, les sources lumineuses des installations métamorphosent le visiteur en papillon de nuit, elles structurent les déplacements. Au début, flottent dans l’ombre des sphères de lumière bleue au sol une projection: l’état d'apesanteur d'une goutte d'eau, s'étirant, s'arrondissant, souple et malléable, retrouvant invariablement cette forme sphérique. Au centre, un cube d'eau translucide est enchâssé dans le sol, telle une pierre précieuse, des vapeurs s’élèvent, un cube de glace en suspension prolonge cette installation, matérialisant les trois états de l’eau. Cette immersion mentale dans l’élément liquide, fondateur de vie, laisse imaginer la sensibilité du jardinier.
La vie dans le jardin affirme l’existence de l’eau, la couleur verte des végétaux, des herbes, raconte qu’elle ne peut exister sans cette présence. Fragilité du vivant, il y a urgence à préserver, protéger un bien si précieux. Laissons rêver le jardinier.

Scénographie: Christophe Ponceau

lundi 7 juillet 2008

un livre, un jardin,

"Cette pièce donnait sur un jardin fleuri de roses et d'arums au coeur orangé. C'étaient des fleurs à demi-sauvages qui entouraient un saule pleureur, planté au milieu d'une pelouse au gazon roussi par le soleil. Bien qu'il n'y eût ni ruisseau, ni fleuve, le saule pleureur avait l'air de croire en l'existence de l'eau. Il avait cette espèce d'intuition qui permet à certains arbres et à certaines gens de rester en vie en attendant avec confiance la découverte d'une source secrète."
Janet Frame

dimanche 6 juillet 2008

Exposition Internationale Saragosse

Extrait de la vidéo "Non-arrêt sur image(s)"réalisée pour le cyclorama du Pavillon de la France.

« Cette pièce s’inscrit dans une série offrant un regard sur le « non-arrêt sur image(s) », le désir d’intégrer aux images fixes une dimension temporelle est une préoccupation constante dans ce travail. L’assemblage d’une image à une autre, l’observation de sa dissolution dans une autre, l’imperceptible succession de celles-ci installe une vibration dans la perception du temps, ouvrant ainsi la voie à un sentiment de gravité, à une méditation sur un lien vital non pas avec la nature, devenue prétexte, mais avec l’image.»
R.D



©Combes&Renaud

jeudi 3 juillet 2008

Expo 2008 Zaragoza

Le Pavillon de la soif : émouvante scénographie




"Soif" est une construction démontable conçue par l'architecte Enric Ruiz Geli.


lundi 30 juin 2008

Désert rouge

Madrid Saragosse
Il y a ce déplacement latéral, le regard perçoit une
topographie, la terre ocre rouge. Le cadre est une interrogation sur une sensation des limites, du lointain. Images fugitives d’un paysage.






jeudi 19 juin 2008

vendredi 9 mai 2008

Landscapes