mardi 28 juin 2011

Eric @ Body no / body

"body no / body"
exposition collective / group show
14_05 - 30_07_11
may 14 to july 30, 2011

Galerie Bertrand Grimont - Paris
47 rue de Montmorency, 75003 Paris


Body no /body Texte Extrait 
 
"..."Eric" de Combes&Renaud articule une autre dimension et nous présente Eric dans le noir, homme social mais surnuméraire, 90 photogrammes se succèdent lui construisant une silhouette, un visage de plus en plus proche et déconstruit au fil des images teintées d'épiderme. Le sentiment d'humanisme, même si teinté de désenchantement, qui se dégage de cette figure fait écho aux questions d'empathie posées plus haut, cette pièce traite de la question du corps et de sa présence en réactivant le visage comme construit, donc conditionnel, par le regard d'autrui. ..."
samy da silva

photogram courtesy artists Combes&Renaud, 
video "Eric" 2008, (90 photograms)(06.05min.)

artistes / artists:


(°) Anne-Sophie Emard,
(*) Jean-Luc Verna,

commissariat / curators:
avec la complicité de / with:
Chloé Dragna @ La Vidéothèque

Galerie Bertrand Grimont - Paris
47 rue de Montmorency, 75003 Paris
du mardi au samedi - 14h / 19h et sur Rendez-vous
Tues.Sat. 2-7pm & app.
+0331 42 71 30 87 /  +0336 85 45 01 30

PLAN D'ACCES / MAP 

mardi 14 juin 2011

Nouvelle objectivité ?

Photo : R. Wouda

Photo : R. Wouda

Photo : Petur Thomsen

Photo : Tomoyuky Sakaguchi

Photo : Tomoyuki Sakaguchi

Photo : Tomoyuki Sakaguchi
Landscape Stories vient de présenter ses choix photographiques sur le thème des « Traces ». Cette équipe fait un travail remarquable sur la photographie contemporaine plus spécialement dédié au paysage. 
C’est l’occasion de se poser quelques questions sur la persistance de la « nouvelle objectivité ». Ce mouvement fait suite à l’expressionnisme, il rebondit avec les travaux de Bernd et Hilla Becher et de leurs étudiants, ( Andréas Gursky, Thomas Struth, Candida Höfer, etc.). Frontalité avec le sujet, aplatissement de la profondeur. Sans affects, presque sans parti-pris, il s’agit de montrer le monde objectivement, parfois d’en dénoncer le consumérisme, l’aliénation, les architectures répétitives. Dans la photographie de paysage on y trouve souvent la volonté des artistes de représenter la place de l’humain dans « la nature » ou les ravages exercés par les activités industrielles. Ce n’est pas la position politique qui pose problème, mais la situation physique qu’occupe le photographe dans le paysage. Souvent il est sur une hauteur, hauteur de point de vue sans doute entre l’objectif de Google Maps et celui du rampant qui arpente les sols. Il n’est pas non plus « dans » le paysage car il se retire, il prend de la distance pour juger jusqu'à disparaître, s’absenter de l’espace. Courant officiel et marchand, ou plutôt marchand et officiel, le genre se laisse regarder, les couleurs sont douçâtres, la dénonciation plaisante et les formats ambitionnent le musée.
Tomoyuki Sakaguchi, présente dans cette sélection des photographies réalisées de nuit. Il utilise ainsi la lumière artificielle comme scénographie pour de petits espaces soignés, entretenus où s’imbriquent jusqu'à l’étouffement les rêves de la maison individuelle, du jardinet, de la voiture. Il ne se place pas frontalement mais en biais pour rappeler l’étroitesse des lieux et ses perspectives se ferment sur elles-mêmes ou disparaissent dans des miroirs convexes. Les couleurs saturées, les ombres chahutées renforcent ce sentiment de dérisoire des lieux.
P.R