mardi 8 juillet 2008

Pavillon de la France, Exposition internationale Saragosse

J’ai pensé à cette algue bleue, la plus ancienne forme de vie apparue sur la planète.
À l’entrée, un géant a laissé ses bottes, c'est un jardinier. Le deuxième espace bleu outremer est une eau profonde, presque noire, les sources lumineuses des installations métamorphosent le visiteur en papillon de nuit, elles structurent les déplacements. Au début, flottent dans l’ombre des sphères de lumière bleue au sol une projection: l’état d'apesanteur d'une goutte d'eau, s'étirant, s'arrondissant, souple et malléable, retrouvant invariablement cette forme sphérique. Au centre, un cube d'eau translucide est enchâssé dans le sol, telle une pierre précieuse, des vapeurs s’élèvent, un cube de glace en suspension prolonge cette installation, matérialisant les trois états de l’eau. Cette immersion mentale dans l’élément liquide, fondateur de vie, laisse imaginer la sensibilité du jardinier.
La vie dans le jardin affirme l’existence de l’eau, la couleur verte des végétaux, des herbes, raconte qu’elle ne peut exister sans cette présence. Fragilité du vivant, il y a urgence à préserver, protéger un bien si précieux. Laissons rêver le jardinier.

Scénographie: Christophe Ponceau

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