lundi 26 décembre 2011

Paysages









Un vieil appareil à soufflet, très rudimentaire qui me permet une pose dans la série des diptyques.
Le film adhère mal à la fenêtre, il paraît flotter. Les résultats sont très aléatoires, cela me convient. Perdre du savoir-faire.
PR.
Je me permet d'ajouter un extrait de "Diégèse" paru le 26 déc. qui pose le paysage comme autoportrait.
"Mathieu : C'est que nous ne savons plus si le paysage reflète notre tristesse ou si c'est le paysage qui nous rend triste. Les paysages imaginaires s'adaptent aux humeurs mais tous les paysages sont imaginaires". 
Pierre Oudart. Diégèse.
http://www.diegese.fr/diegese/2011/decembre_2011/2011_12_26.html

lundi 19 décembre 2011

D'autres paysages


"Quittons donc cette nature terrestre à laquelle nous étions si fort attachés ; une autre la domine qui nous est largement inconnue et dont il est vain de vouloir donner un analogon. Ici la perspective de Brunelleschi déclare forfait, l’optique renonce à ses droits, nous ne connaissons pas le mode de perception qui serait utile en apesanteur, nous ne savons pas même ce que les astronautes doivent reconnaître. Senteur, tactilité, mouvement du corps : les sens ne nous sont rien. Nous avons seulement de l’image, relayée par des caméras, des données numériques sur des écrans, sans point de fuite, et illisible, voir indéchiffrable, pour qui n’est pas averti. La distance que les procédés de la peinture et de la description littéraire se plaisaient à maintenir et à gommer tour à tour est devenu un obstacle opaque, nous ne pouvons même rêver aux paysages planétaires, tout juste pouvons nous concevoir intellectuellement qu’il y a sans doute « quelque chose à percevoir », mais par quel sens, par quelle démarche, avec quel outil sensible, quelle prothèse ? La notion même de paysage est démontée, elle qui devait son existence aux expériences conjuguées de la mathématique, de la physique et d’une idée de la nature primitive à imager dans certaines conditions".
« L’invention du paysage ». Anne Cauquelin. Puf.
n°1

n°2

n°3

Je reste troublé par ces contacts de films argentiques sur papier photo plus particulièrement n°3 (Photographies NASA. Paris photo 2011), collés sur une grille incompréhensible, superpositions d’images, agencements complexes et annotés. Enfin, à l’extrémité les photos se détachent des repères, s’affalent, renoncent à la perspective. Nouveau monde, autres représentations. Du cubisme aux distorsions des jeux vidéos en passant par Google, la perspective que nous utilisons encore est prise de convulsions, ne proposant que des codes intermédiaires par défaut.
P.R

dimanche 13 novembre 2011

" Interstices - solution de continuité " en ligne

L’histoire se construit autour de deux lieux. Une chambre d’hôtel et la scène d’un théâtre où par des transpositions visuelles sur les espaces, le temps mis en images produit des impressions, interstices filmiques qui accompagnent les réflexions d’un auteur et un récit.
L’auteur narrateur transcrit un discours et une succession d’évènements qui constituent l’écriture d’une pièce. Il pose les personnages, leurs relations, évoque des lieux. Il associe ces derniers à l’espace scénique, cherche l’articulation entre ce qui est avant le texte et après le texte. La vidéo montre les lieux, sans identification images-récit. 


Remerciements à Pierre Oudart 
auteur de " diégèse - l'atelier du texte " Hypertexte continu
texte de la vidéo " Extraits Diégèse 2006 "

Filmmaker Combes&Renaud / Text Pierre Oudart / 
Sound Strom Varx / Translation John Kingston Olliver / 2009 /

Synopsis

The story is built around two sites. A hotel room, and the stage of a theatre, where, through visual transpositions in the two places, time set in images produces impressions, interstices in films that accompany the thoughts of a playwright and a narrative.
The playwright and narrator relates the discourse and the succession of events that constitute the writing of a play. He sketches the characters, their interrelations, evokes the
surroundings. He associates the locations with the stage configuration, works on the articulation of what precedes the text and what follows. The video shows the locations, with no identification between images and narrative. The video editing and the narrator’s voice produce short-circuits, holes in the narrative, gaps between what is seen and what is heard, proposing a fictional sensorial perception of the emerging narrative.



thanks to Pierre Oudart , who wrote the texts, 
extracts text Diégèse 2006, diegese.fr

filmmaker Combes&Renaud

Marie Combes & Patrick Renaud
combesrenaud.com

combesrenaud.blogspot.com/​


thanks to Strom Varx who made the sound track


Video 25 pal DVD and betanum, format4/3, running time 14’10, black & white, sound stereo, VF sous titrée anglais, 2009 ©combesrenaud

samedi 24 septembre 2011

la question de la perspective

La double perspective dans le diptyque devient ainsi un principe d’incertitude, neutralise la matérialité de l’architecture originelle, privilégie la pluralité des points de vue.



Continua #1©MarieCombes2011

vendredi 19 août 2011

Jean-Christophe Bailly | non-lieu concept vide (Culoz)

Jean-Christophe Bailly | non-lieu concept vide (Culoz)




prise de risque, territoire, écriture et politique : "Le Dépaysement" de Jean-Christophe Bailly est un livre essentiel et magnifique
 
Pas le seul à être stupéfait dans lecture et relecture du Dépaysement, publié au Seuil par Jean-Christophe Bailly en avril dernier.
34 chapitres qui sont chacun un voyage précis, vers une rue, un nom, une exposition (magnifique variation sur les transparents de Carmontelle).

Le projet de se ressaisir de ce qui lui apparut une fois – il le raconte – à un paysage brumeux du lyonnais aperçu du balcon d’une maison de retraite.
 
Longtemps que Jean-Christophe Bailly, avec Description d’Olonne et bien sûr Panoramiques est dans ce fil précis de la littérature, où Gracq, Chaillou et d’autres maintiennent l’atelier contemporain. Mais cela rejoint aussi son enseignement à l’école du paysage de Blois, et – encore plus – une interrogation résolument politique, la décision de ces voyages ayant été prise en réaction à la création du ministère de l’identité nationale jamais renié par la Sarkozie.

Voici le bref chapitre sur Culoz, où sont réunis l’ensemble de ces éléments à risque. Et la prise de risque en faisant du narrateur lui-même le lieu de l’autopsie.

Au passage, le règlement de compte définitif à cette notion que je récuse aussi, qui a pourtant eu beau succès universitaire, l’expression non-lieu créée par l’ethnologue Marc Auger, qui ne devait pas penser à ses conséquences.

Donc merci Jean-Christophe pour assassinat définitif du non-lieu.

François Bon

Image : Culoz, vue du train, 16/09/2010.

Jean-Christophe Bailly | Culoz (« Le dépaysement », extrait)

Culoz, dans le département de l’Ain, pour la plupart des voyageurs ce n’est qu’une gare : lieu entraperçu (mais surtout pas non-lieu – la fortune de ce concept vide, même s’il désignait tout autre chose (les aires neutres des aéroports) a été catastrophique à sans presque rien autour – un village (ou une ville ?) que l’on ne voit pas, des contreforts rocheux, des bois, des voies qui semblent abandonnées, sur une aire assez grande, peut-être des hangars. Un noeud ferroviaire, comme nous on disait, où se rencontrent les lignes qui conduisent de Paris ou de Lyon à Genève et celles qui viennent d’Aix-les-Bains et de Chambéry, mais qui semble être resté de côté et n’avoir pas été pris en compte dans la modernisation des transports : les amis de Genève m’évoquent le souvenir, datant des années soixante, de nocturnes et quelque peu mystérieux changements de train et, aux heures creuses de l’après-midi, on peut même sans peine remonter plus loin dans le passé : il y a en effet dans cette gare comme une vibration d’anciens convois, avec des malles, des troufions et de la vapeur – c’est là aussi qu’un jour, en passant, je vis rouler lentement, seul, détaché, un wagon à ridelles sur la plate-forme duquel, étrangement, quelque chose brûlait. En tout cas l’idée m’est venue d’aller voir de plus près ce qui pouvait bien se cacher derrière ce nom, Culoz, et j’avais l’espoir, soit d’un charme désuet, soit d’une tendresse encastrée, comme le Bugey en ménage la surprise (mais un peu plus à l’ouest, vers Saint-Rambert ou Virieu).

Or rien comme cela n’advint, et c’est ce que je dois raconter, non parce que simplement je me le serais dit, mais parce qu’il m’a semblé tomber là-bas sur une sorte de siphon – non seulement ce que l’n appelle un trou, mais quelque chose de très difficile à décrire, soit l’un de ces lieux, et sans doute y en a-t-il beaucoup, où ni le passé, ni le présent, ni l’avenir n’ont de consistance et où tout semble devoir se diluer dans une sorte de survie qui n’a même pas pour elle l’indolence. Peut-être est-ce là, aujourd’hui, que se cache, loin des centres et comme en exil au sein même du monde rural, la vraie banlieue ? Je ne sais pas, et je sais pas non plus s’il faut nommer, rassembler sous la houlette d’un nom générique ce qui malgré tout se déclare dans une complète solitude.

À proximité immédiate de la gare, tout ce qui pourrait faire penser que l’on est arrivé en un point du monde qui aurait le bonheur ou peut-être même la présomption de se déclarer comme tel n’existe plus. Le Derby Bar, au pied d’une maison grise, et un hôtel surmonté d’un fronton en bois genre Far West où se lisent encore vaguement les lettres IMPERA sont fermés l’un comme l’autre. À travers les rideaux déchirés de l’hôtel, on aperçoit une grande salle vide avec quelques gravats et une cheminée en briques. On pense à de lointains banquets, à ces photos de groupe en noir et blanc ou aux couleurs passées où tout le monde autour de la table encombrée de bouteilles prend la pose, l’un des convives, un peu en retrait, faisant le mariolle. Une route s’en va vers le centre sous la roche grise dont il est inutile de s’approcher (chutes de pierres). Le centre, quelques rues qui se croisent, sans même qu’il y ait une place, de jeunes Beurs qui errent, un bar qui s’appelle le Rif, un autre le Fidji. Les maisons sont petites, laides, tout est gris ou ocre sale, des bacs à plante vides ornent le pont qui franchit une rivière mince et incertaine, juste à côté de la toute petite maison où, une plaque le signale, HENRI ET LÉON SERPOLLET, PRÉCURSEURS DE L’AUTOMOBILE, INVENTÈRENT EN 1875 LA CHAUDIÈRE À VAPORISATION INSTANTANÉE, il y a donc des gloires locales. Sans même que l’on s’en rende compte, on sort déjà du bourg, il y a une usine sans identité déclarée, un stade, un arrêt de bus en tôle sous des pins. Dans une côte, des garçons qui font du raffut sur de petites motos (un bruit ancien, rural). Retour vers le centre en fermant la boucle, je note les noms, la tristesse des noms : Salon Coiff’Lyre, O’Thentik prêt-à-porter (dans la vitrine, des blouses aux motifs d’épouvante, ceux qui les dessinent – qui est-ce ? – sont en phase avec ceux qui trouvent de tels noms). Là où peut-être existe un carrefour principal, les commerces en vue sont une boulangerie, une pharmacie et un distributeur de vidéos, je pourrais même ajouter le crocodile en peluche dans la vitrine d’un salon d’esthétique et des lupins poussant dans un puits comblé, des pavillons délaissés, une odeur d’eau de Javel, à quoi bon ? On l’aura compris, Culoz n’est pas un lieu de villégiature que je recommanderais, je peux même dire qu’assez vite je m’en suis enfui. Pour Lyon, où étrangement aucun de mes amis n’était là et où je me suis précipité à la brasserie Georges, pour corriger par la vision de l’immense salle Arts Déco, où cinq cents couverts peuvent être servis en même temps, les effets déprimants de ma halte culozienne. La brasserie Georges comme un rêve de paysan, les lumières de la ville et de solides nourritures sous de très hauts plafonds évoquant des retours de comices, des congrès, des fiançailles.

Donc attendant en gare de Culoz le train pour Lyon, je me suis occupé à détailler ce que l’on peut y voir et qui relève là aussi du délaissement, mais avec quelques appels nostalgiques d’un temps où le « chemin de fer » était roi : l’abri en forme de chalet aux motifs de bois festonnés, la passerelle métallique peinte en bleu clair, des rosiers chétifs et de lourds bancs de bois ou de béton sous quelques platanes, une salle d’attente avec papier peint à mouchetures, des chaises d’école dépareillées et une table de cuisine en Formica sur laquelle on trouvait Le Pèlerin et Valeurs actuelles. Qui dira la violence et l’efficacité avec lesquels de tels lieux – salle d’attente proprement dite ou quais déserts – installent une idée de la vie qui se prive presque automatiquement de toute dimension d’espoir ? C’est comme un forme de raffinement, mais à l’envers, et peut-être aussi comme une culture : il y a en tout cas une chaîne de sens unanime qui se transmet d’une gare à une autre, d’un bac à plantes à un autre et qui transite par toutes les herbes folles poussant le long des voies. À la fin, non seulement on s’habitue (l’attente se coule en elle-même, s’éprouve jusqu’à figurer une forme indolore du temps) mais on en redemande, non par un quelconque et snob appétit pour ce qui serait kitsch mais pour des effets de vérité, de véridicité, déposés à même les quais – une idéologie naïve qui vaut ce qu’elle vaut, fondée sur le principe que les fleurs, quelles qu’elles soient, égaient et que les trains, somme toute, finissent par arriver à l’heure, même s’ils sont en retard : idéologie, on le voit, à l’opposé celle, dominante, de l’efficacité lisse qui, elle aussi, a ses ornements, par exemple des palmiers ou des oliviers exilés dans de grands pots stupides comme on en voit gare de Lyon.

Mais la seule image qui peut-être a la force de se poster avant toutes ces autres, et peut-être aussi banale qu’elles, est celle de ce couple croisé alors que j’étais monté sur la passerelle et qui passait devant la gare, sur la route – lui, en survêtement et barbu, poussant un landau, elle, marchant à son côté, intégralement voilée. Un couple de mulsulmans intégristes, donc, comme on en voit désormais si souvent, mais qu’on ne se serait pas attendu à trouver à Culoz, alors même qu’en ce genre de lieux – villes ou villages égarés ou misérables, zones de péri-industrie, grande, voire très grande banlieue - c’est la règle. Ils étaient là, donc, dans la banlieue de rien, dans ce rien épars de la rurbanité nouvelle, et se parlant et riant, en promenade. Me voyant les regarder, l’homme me jeta un regard sans insistance, vaguement hostile, et c’est tout – ma pensée les accompagna ensuite, vaguement hostile elle aussi, puis s’interrogeant. Ce que je voudrais, c’est dire absolument et simplement de quoi elle était faite – de le dire, donc, à distance de toute déclaration comme de toute posture (lesquelles, de façon pénible, obsédante, sont l’une et l’autre d’usage courant aussitôt qu’il est question d’immigration et, plus encore, d’islam).

Donc au début, je l’ai dit, une vague hostilité : pas un mouvement de haine, mais un retrait, quasi un réflexe – pourquoi le nier ? Rien, dans ce qui nous fabrique et nous lance en avant dans le monde (et ce serait d’abord un fond républicain remontant à l’école publique des années cinquante – oh, il faudrait tout détailler, suivre toutes les ramifications de ce sentiment laïque spontané), ne peut préparer à cet effacement volontaire du visage féminin dont le voile est la marque. Rien non plus, si l’on pense aux gestes que la pratique rigoureuse de l’islam requiert – ces prières, ces interdits, cette absence de doute et d’ironie –, qui s’avance vers nous d’une façon compréhensible, directement admissible : les « limites de la simple raison » sont dépassées d’emblée et c’est ce qui nous crispe, mais voilà, en même temps, je dois le dire, de ce couple qui n’était pas silencieux – ils se parlaient, ils riaient – se dégageait une sorte d’harmonie, la sensation d’un partage, aussi bien, par le costume ou la panoplie, une intimité et peut-être une résistance à l’absorption pure et simple dans une nation en laquelle ils ne se reconnaissent pas. Comme c’est difficile ! Puisque je ne cherche à rien justifier, et surtout pas l’intégrisme et sa revendication haineuse, absolument tendue. Mais il y avait cette passegiata (y a-t-il un mot arabe pour désigner cela ?) et ce que je pouvais, à travers elle, imaginer de la vie de ces gens venus d’ailleurs et échoués là, à Culoz, dans un plu caché du monde sur lequel il tentaient une sortie : par conséquent leur cuisine et leur chambre, le tapis de prière roulé dans un coin, un calendrier, un biberon aussi, et des oranges, une bouilloire électrique, un sac de pain de mie à demi entamé... la nature morte que chacun improvise, la communauté facile des objets, comme un repli ou un refuge et ce que je sais, ce que je peux dire, c’est que « la France » est faite maintenant de cela, de cela aussi : de ces exils, de ces replis, de ces autels secrets et qu’il y a là comme un effet boomerang de l’époque coloniale, quand des hommes et des femmes, peut-être catholiques, venus d’Alsace ou de Normandie, poussaient eux aussi leurs landaus sur des chemins, à Tlemcen ou dans telle petite ville d’Algérie, un peu plus gaies peut-être que ne l’est Culoz.


© Jean-Christophe Bailly & éditions du Seuil, Le Dépaysement, avril 2011.

© tiers livre, grandes pages _ 1ère mise en ligne et dernière modification le 16 août 2011.

Merci à François Bon et au Tiers livre
 http://www.tierslivre.net/

lundi 15 août 2011

Itinérance

"Itinérance" est un regard sur le paysage et le phénomène urbain. L'urbanisation et l'organisation des villes entrainent une modification du paysage, ce morcellement de la géographie crée des espaces intermédiaires, une "itinérance" des territoires.

18.35.49 ©mariecombes

18.35.58 ©mariecombes

18.36.03 ©mariecombes

18.28.20 ©mariecombes

mercredi 6 juillet 2011

"continua #1"



extraits de l'intervention photographique réalisé pour le projet Meta Friche, pendant le séjour de recherche été 2011 du Taubman College of Architecture +Urban Planning de l'Université du Michigan sur le site combesrenaud.com / "continua #1", "continua #2"

M 1W ©Marie Combes, 2011

M 1W ©Marie Combes, 2011

samedi 2 juillet 2011

Continua.., work in progress

Extension du travail photographique réalisée en 2010 "fragment indéterminé, fragment indéfini" à l'invitation du studio civic friche, exploration d'un nouveau chapitre et focus sur une typologie urbaine émergente - metafriche.
Interventions, lectures, photographies.

Meta Friche projet et séjour de recherche été 2011 
Taubman College of Architecture +Urban Planning  
Université du Michigan.
civicfriche.com
studio-civicfriche.tumblr.com

Extraits de l'intervention photographique: 
Site www.combesrenaud.com / "continua #1", "continua #2"

Villa Noailles: série "continua #1"

Villa Noailles ©Marie Combes, 2011

Undetermined fragment, undefined fragment
“(…) The interval is not only defined by the specialisation of its two border-faces, perceptive and active. There is also the in-between. Affection is what occupies the interval, what just occupies it without filling it or obliterating it. It rises in the centre of the undetermined, that is to say in the subject, between a perception that can be disquieting, and a hesitant action. It is the coincidence of subject and object, or still the way in which the subject perceives itself, or rather tries and feels itself “from within”.” 
Image-movement. Gilles Deleuze 
The object of this work in diptychs on places is the relationship with the interval, the black band which divides two photographs on a film, and that sometimes stitches together fragment of space and time in the succession of images. The sequence of two images with the black interval is a visual space for reconstruction between the inside and the outside. This concept of architectural re-appropriation is here to offer an alternative to the rationale and process of dispossession. I have always dreamed of houses, of ruins, of movements in complex architectures, of hidden places and of their unfathomable depths. Together with the experience of infinite division, this concept, and its process of intimate and fictional linking, is also a reconquest.Why am I more affected by traces, fragments, by all that is undetermined? My perceptions, in the discovery of vestiges, are sensitive to the nakedness time has stripped to these places. These architectures are remnants of an urban myth, but they create something else, the infinite presence of time. There is in this confrontation with emotions a collision with interiority. This process of de-construction and re-construction operates a soulful metamorphosis, in which I find the essence of life, and of my life, without knowing how or why. 
Maybe the feeling that to persevere is to exist.
MC
www.combesrenaud.com

mardi 28 juin 2011

Eric @ Body no / body

"body no / body"
exposition collective / group show
14_05 - 30_07_11
may 14 to july 30, 2011

Galerie Bertrand Grimont - Paris
47 rue de Montmorency, 75003 Paris


Body no /body Texte Extrait 
 
"..."Eric" de Combes&Renaud articule une autre dimension et nous présente Eric dans le noir, homme social mais surnuméraire, 90 photogrammes se succèdent lui construisant une silhouette, un visage de plus en plus proche et déconstruit au fil des images teintées d'épiderme. Le sentiment d'humanisme, même si teinté de désenchantement, qui se dégage de cette figure fait écho aux questions d'empathie posées plus haut, cette pièce traite de la question du corps et de sa présence en réactivant le visage comme construit, donc conditionnel, par le regard d'autrui. ..."
samy da silva

photogram courtesy artists Combes&Renaud, 
video "Eric" 2008, (90 photograms)(06.05min.)

artistes / artists:


(°) Anne-Sophie Emard,
(*) Jean-Luc Verna,

commissariat / curators:
avec la complicité de / with:
Chloé Dragna @ La Vidéothèque

Galerie Bertrand Grimont - Paris
47 rue de Montmorency, 75003 Paris
du mardi au samedi - 14h / 19h et sur Rendez-vous
Tues.Sat. 2-7pm & app.
+0331 42 71 30 87 /  +0336 85 45 01 30

PLAN D'ACCES / MAP 

mardi 14 juin 2011

Nouvelle objectivité ?

Photo : R. Wouda

Photo : R. Wouda

Photo : Petur Thomsen

Photo : Tomoyuky Sakaguchi

Photo : Tomoyuki Sakaguchi

Photo : Tomoyuki Sakaguchi
Landscape Stories vient de présenter ses choix photographiques sur le thème des « Traces ». Cette équipe fait un travail remarquable sur la photographie contemporaine plus spécialement dédié au paysage. 
C’est l’occasion de se poser quelques questions sur la persistance de la « nouvelle objectivité ». Ce mouvement fait suite à l’expressionnisme, il rebondit avec les travaux de Bernd et Hilla Becher et de leurs étudiants, ( Andréas Gursky, Thomas Struth, Candida Höfer, etc.). Frontalité avec le sujet, aplatissement de la profondeur. Sans affects, presque sans parti-pris, il s’agit de montrer le monde objectivement, parfois d’en dénoncer le consumérisme, l’aliénation, les architectures répétitives. Dans la photographie de paysage on y trouve souvent la volonté des artistes de représenter la place de l’humain dans « la nature » ou les ravages exercés par les activités industrielles. Ce n’est pas la position politique qui pose problème, mais la situation physique qu’occupe le photographe dans le paysage. Souvent il est sur une hauteur, hauteur de point de vue sans doute entre l’objectif de Google Maps et celui du rampant qui arpente les sols. Il n’est pas non plus « dans » le paysage car il se retire, il prend de la distance pour juger jusqu'à disparaître, s’absenter de l’espace. Courant officiel et marchand, ou plutôt marchand et officiel, le genre se laisse regarder, les couleurs sont douçâtres, la dénonciation plaisante et les formats ambitionnent le musée.
Tomoyuki Sakaguchi, présente dans cette sélection des photographies réalisées de nuit. Il utilise ainsi la lumière artificielle comme scénographie pour de petits espaces soignés, entretenus où s’imbriquent jusqu'à l’étouffement les rêves de la maison individuelle, du jardinet, de la voiture. Il ne se place pas frontalement mais en biais pour rappeler l’étroitesse des lieux et ses perspectives se ferment sur elles-mêmes ou disparaissent dans des miroirs convexes. Les couleurs saturées, les ombres chahutées renforcent ce sentiment de dérisoire des lieux.
P.R

vendredi 13 mai 2011

Exposition Galerie Bertrand Grimont

"body / no body"
 14 05 11_ 30 07 11

vernissage samedi 14 mai de 18h à 21h  
47 rue de montmorency 75003 Paris  

Patrick Bernatchez
Combes et Renaud
Jennifer Douzenel
Anne-Sophie Emard
Tarik Essalhi
Toni & Diego Garbini
Sophie Jodoin
Lydie Jean-dit-Panel
Benjamin Renoux
Julien Salaud
Jean-Luc Verna
Anders Weberg

"L'exposition collective "body no / body" est une proposition de Bertrand Grimont et Samy da Silva qui explore une part de territoire et de mythe liés à certaines représentations du corps humain dans les pratiques contemporaines. Avec un cycle de vidéos, des pièces visuelles qui en rendent compte comme assemblage, comme dispositif où l'imaginaire construit des signaux et où l'expérience et le mythe sont producteurs de formes. Trois thèmes principaux sont approchés: l'intériorité, l'imagination et le corps lui-même comme récepteur et émetteur de signes."


Samy da Silva
http://bodynobody.blogspot.com/


mercredi 11 mai 2011

combes&renaud @ body no / body

Exhibition at Galerie Bertrand Grimont in Paris May-July. Curated by Samy da Silva.

"body no / body"

exposition collective / group show
14_05 - 30_07_11
may 14 to july 30, 2011



 
artistes / artists:


(°) Anne-Sophie Emard,
(*) Jean-Luc Verna,
(^) en préparation / being built

commissariat / curators:
avec la complicité de / with:

Chloé Dragna @ La Vidéothèque


"... Le projet d'exposition collective "body no / body" est une proposition qui développe des questionnements liés à certaines représentations du corps humain dans les pratiques contemporaines.

Avec un cycle de vidéos nous avons recherché des pièces visuelles qui en rendent compte comme assemblage, comme dispositif où l'imaginaire construit des signaux et où l'expérience et le mythe sont producteurs de formes.

Nous avons exploré trois thèmes principaux: l'intériorité, l'imagination et le corps lui-même comme récepteur et émetteurs de signes. ..."

/ "... The "body no / body" group show project is a proposal that enquires questions related to certain representations of the human body in contemporary practices.

With a cycle of videos we looked for visual pieces that unveil it as an agency, as a device where the imaginary dimension constructs the body as a signal and where experience and myth produce forms.

We explored three main themes: the inner-self, the imagination and the body itself as a receiver and transmitter of signs. ... "

 
contact:
Bertrand
@ Galerie Bertrand Grimont:
/
Samy da Silva: