Mon hypothèse de travail était que toute mémoire un
peu longue est plus structurée qu’il ne semble. Que des photos prises
apparemment par hasard, des cartes postales choisies selon l’humeur du
moment, à partir d’une certaine quantité commencent à dessiner un
itinéraire, à cartographier le pays imaginaire qui s’étend au dedans de
nous.”
[My working thesis was that every somewhat extensive memory is more
structured than it seems -- that photos taken apparently at random,
postcards chosen following momentary whims, begin given a certain
accumulation to sketch an itinerary, to map the imaginary land that
stretches out inside of us.]
in Immemory Chris Marker
Revenir aujourd'hui sur ce travail, ces photographies, c'est faire des liens. Avec ce texte de Chris Marker. Travelling arrière.., à Detroit je marchais sans connaissance du territoire. Je n'avais pas de carte, juste cette boussole interne qui entre en écho avec un coin de rue, un bâtiment, un arbre. L'observation des traces reconstruit quelque chose, et donne un corps à la ville, ce qui est donné ici est un fragment de ce dispositif, une dérive photographique.
Fugitives /Detroit One step, and then another..., c'est aussi un livre d'artiste édité en 2014. Disponible à la librairie Tschann de la BNF, LA GALERIE d'architecture, et chez Volume à Paris.
Fugitives / DETROIT. One step, and then another...©Marie Combes | |
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