
Sur la pellicule, il y a la surface dédiée à l’image proprement dite, avec un intervalle entre deux prises de vues, espace d’absence temporelle qui pourrait indiquer le temps écoulé entre les prises de vues. Il y a aussi sur les côtés, la marque du film, sa sensibilité, une numérotation d’identification d’image et un numéro de série. C’est un cadre qui protège l’image des distractions du monde environnant, pour reprendre les termes de N. Penny. Le cadre n’est pas une image, il est une limite, une marge où il n’y a rien à voir. L’image qui reste, va, ainsi, isolée et protégée, accueillir différentes interprétations à ses illusions de : fenêtre sur le monde, prélèvement du réel, mimèsis de la réalité… Ce cadre « juste technique » est traité comme un secret. Pas besoin de retouche, pas d’effacement, juste un recadrage, discret, comme allant de soi. L’image repousse les bords. Le cadre est sans intérêt pour le sujet représenté. Alors, on ne le voit plus. Il est invisible. Le désir d’illusion peut vivre en paix.
Je ne sais si les travaux présentés ici répondent à une question d’ailleurs non formulée, mais ont pour ambition plutôt de voir ce qui se passe, quel accueil pour une photographie qui en cherchant sa matière, révèle sa nudité.
PR. août 2025
Exposition du Collectif Atelier Images Périphériques en octobre / Temps et espaces, les ellipses d’une improvisation en diptyques. Ouverture samedi 11 octobre, et dimanche 12 octobre, durant les Portes Ouvertes des Ateliers d’Artiste de Montreuil, saison 2025.
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